Chaque année, le nombre d’accidents de voitures défraie la chronique. Vous êtes de ceux qui font comme si ça n’arrivait qu’aux autres. Pourtant, si vous ne changez pas de comportement au volant, vous pourriez être bientôt concerné. Alors, comment se corriger ?
La voiture, prolongement de soi-même
La puissance de votre véhicule vous communique un sentiment de force que vous ne cherchez pas à contrecarrer. Cette volupté à faire ronfler votre moteur, quitte à dépasser les limites de vitesse autorisées, n’a de frein que la présence d’autres véhicules qui vous empêchent de jouir pleinement des capacités de votre engin. C’est que, une fois dans votre véhicule, vous ne faîtes plus qu’un avec lui : sa vitesse, c’est votre fougue, sa souplesse, votre habileté. Bien plus, pour vous, qu’une machine, votre voiture est comme une deuxième peau. L’admiration, l’exaspération, ou la peur, que vous exercez sur autrui par votre comportement au volant, est une forme de domination. Tant que vous n’aurez pas pris conscience de cette relation que vous entretenez avec votre engin motorisé, il vous sera difficile de changer.
Soyons civiques, respectons le code de la route
Il n’y a aucun doute là-dessus : chacun est le plus pressé et a de bonnes raisons d’arriver au plus vite à sa destination. Pourtant, si chacun renonçait à zigzaguer, pour gagner une place dans la file, évitait de prendre des risques, en dépassant sans visibilité, ou en roulant trop vite, et en obligeant un moins rapide que lui à se rabattre d’urgence, la voiture tuerait moins. Les lois qui régissent la route ont un sens ; ce n’est pas à chacun de les réinventer mais au contraire de les respecter. Et puis, quand ce n’est pas indispensable de s’en servir, laissez donc votre voiture au garage et sortez à pied ou en vélo. Vous serez moins stressé !
Les comportements hors de nos frontières
Comme par hasard, c’est dans les pays latins que les conduites à risques sont le plus répandues ; le tempérament macho déteindrait-il sur le mode de conduite ? Dans les pays où le corps et le plaisir physique sont plus tabous, les conducteurs sont plus respectueux de la loi : c’est le cas en Amérique du Nord où l’on réprime d’ailleurs fortement les entorses au code de la route, et où le citoyen hésite à transgresser les interdits. Aux Etats-Unis ou au Canada, les consommateurs affirment, certes, leur puissance en achetant des voitures aux carrosseries immenses mais ils n’ont pas besoin de rouler vite ou de se mettre en danger pour se prouver leur virilité.
Quelques précautions de base pour rester calme
Voici quelques conseils avant de prendre le volant, pour conduire en toute sérénité…
– Evitez certaines substances !
Boire de l’alcool avant de conduire ôte les réflexes et rend agressif en cas de contrariétés ou d’embouteillages ; fumer du cannabis calme peut-être, mais ne permet pas une bonne appréciation de la route ; le café réveille mais rend nerveux. Soyez donc modérés dans la consommation d’excitants !
– La musique adoucit les moeurs !
Choisissez, pour accompagner votre route, une musique qui vous délasse plutôt que d’exciter votre sens du rythme. En prévision des embouteillages, munissez-vous aussi d’un enregistrement comique : malgré le stress ambiant, vous, vous rirez.
– Les enfants d’abord
Avant que vos enfants ne s’agitent, pensez à les occuper : certains aiment lire, d’autres écouter une histoire sur leur baladeur, d’autres préfèrent dessiner ou jouer à la poupée…Il existe des équipements adaptables aux sièges auto, qui permettent à l’enfant de disposer d’un vide-poches où ranger ses jouets ou d’une tablette comme dans le train. Si votre enfant est malade en voiture, laissez-lui une boîte en plastique à disposition, prévoyez les lingettes pour le nettoyer, les vêtements de rechange, et testez les remèdes vendus en pharmacie contre le mal des transports.
– Une pause s’impose
Prévoyez une escale à mi-trajet : votre long voyage ne sera plus seulement une course aux kilomètres mais un moyen agréable de découvrir des curiosités touristiques ! Si le trajet est très long, comptez un arrêt toutes les deux heures minimum.
– Une voiture plus zen…
Pourquoi ne pas songer, quand vous changerez de véhicule, à une voiture qui vous aidera à rester zen ? La climatisation de plus en plus répandue peut vous aider à mieux vivre les embouteillages l’été… D’autres préfèrent une boite automatique qui permet d’adopter une conduite souple et sans à-coups.
Bonne route !